Benoit La Salle quittera le mois prochain le conseil d'administration de Semafo (T.SMF), la société aurifère qu'il a fondée en 1995.

En août dernier, M. La Salle a quitté son poste de président et chef de la direction de l'entreprise montréalaise après la publication d'une mise à jour sur la mine Mana, située au Burkina Faso. On faisait état de difficultés à extraire une partie de l'or de la mine.

C'est Benoit Desormeaux, jusque-là chef de l'exploitation de Semafo, qui a remplacé le fondateur. Celui avait conservé le poste de vice-président directeur du conseil.

Dans la circulaire publiée lundi en vue de l'assemblée annuelle des actionnaires, qui aura lieu le 13 mai à Montréal, on indique que Benoit La Salle a eu droit à une «rémunération additionnelle» évaluée à 3 millions $ dans la foulée de son départ. Le versement de cette somme, composée de montants en argent, d'actions et d'allocations de retraite, s'étalera sur huit ans au moins.

À cela se sont ajoutés le salaire, la prime de rendement et les attributions en actions pour 2012, de sorte que la rémunération octroyée à M. La Salle a frisé les 4 millions $ l'an dernier.

En tout, la rémunération des cinq plus hauts dirigeants de Semafo s'est élevée à 4,46 millions $ en 2012, en légère baisse par rapport aux 4,59 millions $ attribués en 2011.

En 2012, l'entreprise a subi une perte nette de 6,6 millions $ US (deux cents US par action) alors qu'en 2011, elle avait enregistré des profits nets de 111,8 millions $ US (40 cents US par action). Diverses radiations d'actifs ont plombé les résultats.

L'action de Semafo a reculé de 2,6 pour cent lundi pour clôturer à 2,28 $, à la Bourse de Toronto. Au cours des 52 dernières semaine, le titre a fondu de plus de 50 pour cent.