Ottawa a consolidé son appui, vendredi, à deux projets pétroliers visant à relier l'Alberta aux provinces de l'Atlantique.

L'un d'eux, lancé par TransCanada [[|ticker sym='T.TRP'|]], prévoit la conversion d'un gazoduc actuellement sous-utilisé pour transporter du pétrole de l'Ouest canadien jusqu'au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, a déjà rencontré les représentants du géant pétrolier Irving à ce sujet, dont son président, Arthur Irving.

En entrevue avec La Presse Canadienne, il a affirmé qu'en principe, son gouvernement était favorable à l'initiative.

En théorie, c'est à l'Office national de l'Énergie que revient la responsabilité d'approuver ce genre de projet. Or, TransCanada n'a pas encore soumis sa proposition à l'organisme de réglementation.

Irving possède à Saint-Jean une raffinerie dont la capacité actuelle est de 300 000 barils par jour. Si la conversion du gazoduc était approuvée, c'est l'équivalent d'un million de barils qui pourraient être acheminés dans l'Est canadien, profitant ainsi à la pétrolière néo-brunswickoise.

L'autre projet, s'il est accepté, permettrait à Enbridge [[|ticker sym='T.ENB'|]] d'étendre la capacité de certains pipelines dans la région des Grands Lacs et de renverser le flux d'une autre conduite entre l'Ontario et Montréal. Cet oléoduc, connu sous le nom de «pipeline no. 9», permet actuellement d'acheminer du pétrole importé à Sarnia.

Le groupe de défense de l'environnement Greenpeace encourage le gouvernement du Québec à rejeter le projet, se disant convaincu que Enbridge planifie l'élaboration d'un tracé d'exportation vers l'est du pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta.

Le ministre Oliver leur a manifestement donné raison, vendredi, en expliquant que même si les plans actuels visent à transporter du pétrole «ordinaire» au Québec et au Nouveau-Brunswick, il s'attend à ce qu'éventuellement, du brut extrait des sables bitumineux soit acheminé par les nouveaux pipelines.