Les prix du pétrole ont terminé la séance en nette hausse mercredi à New York, stimulés par l'annonce d'une baisse inattendue des stocks de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a avancé de 96 cents à 94,24$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son plus haut niveau depuis le 18 septembre.

Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE), considéré comme un baromètre de la consommation pétrolière du pays, «a soutenu le marché en faisant état d'une baisse surprise des réserves de brut» aux États-Unis, a souligné John Kilduff, de Again Capital.

Les autorités ont précisément indiqué que les stocks avaient reculé d'un million de barils lors de la semaine achevée le 11 janvier, alors que les experts prévoyaient une hausse de 2,1 millions de barils.

Dans ce contexte, «on continue d'anticiper les effets de la remise en route de l'oléoduc Seaway et cela soutient le marché», a noté M. Kilduff.

Cet oléoduc, qui transporte les réserves d'or noir de Cushing - le principal terminal pétrolier des États-Unis - vers des complexes de raffinerie sur la côte du Golfe du Mexique, a redémarré vendredi dernier après des travaux d'accroissement de ses capacités.

Cela devrait permettre d'écouler plus facilement les stocks de brut qui se sont accumulés à Cushing ces derniers mois faute de moyens de transport suffisants.

Selon les autorités américaines, les réserves d'essence du pays ont par ailleurs enregistré une hausse légèrement moins forte qu'escompté, de 1,9 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés durant la période hivernale, ont gonflé de 1,7 million de barils, un peu plus qu'attendu.

Les investisseurs ont aussi gardé un oeil sur la situation en Afrique du Nord et de l'Ouest alors que des islamistes disant venir du Mali ont attaqué mercredi un site gazier en Algérie et pris en otage quelque 41 Occidentaux. Environ 150 employés algériens sont aussi retenus.

«Même s'il n'y a pas de risque à court terme de perturbations de l'offre puisque le site attaqué ne se trouve pas sur les côtes algériennes, la situation pourrait devenir un problème si ce genre d'incidents devait se reproduire en Algérie ou en Libye», a souligné l'analyste indépendant Andy Lipow.