Les cours du pétrole ont terminé la séance en hausse jeudi à New York, dans un marché dont l'optimisme a été dopé par les bons chiffres du commerce extérieur de la Chine en 2012, alors qu'une baisse du dollar favorisait les achats de pétrole.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février s'est apprécié de 72 cents à 93,82$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La forte hausse de l'excédent commercial de la Chine, le deuxième consommateur de brut au monde, et la deuxième puissance économique planétaire, a stimulé l'appétit des courtiers pour les actifs jugés plus risqués comme les matières premières et les produits pétroliers.

Dès les échanges électroniques, avant l'ouverture, «ces chiffres, bien meilleurs que prévu ont dopé les cours», a noté Rich Ilczyszyn, de iiTrader, «d'autant plus, qu'ils ont aussi montré une accélération de la demande chinoise en brut».

Les exportations de la Chine ont enregistré une hausse de 14,1% sur un an le mois dernier pour atteindre le montant record de 199,2 milliards de dollars, tandis que ses importations de pétrole brut se sont élevées en décembre à 5,6 millions de barils par jour, en progression de 8% par rapport à décembre 2011.

«Cela montre que les perspectives économiques du pays semblent être sur la voie d'une réelle amélioration», a relevé John Kilduff, de Again Capital.

«Et cela laisse présager d'une demande plus forte que ce que nous avions prévu pour l'année 2013» de la part de la Chine, a-t-il ajouté.

Les opérateurs scrutent habituellement les chiffres du commerce extérieur chinois en quête d'indice sur la santé économique du géant asiatique.

D'autre part, «des informations selon lesquelles l'Arabie saoudite (le premier exportateur de pétrole brut au monde) a réduit sa production de manière assez importante au cours des derniers mois, répondant à une hausse de l'offre en provenance d'Irak et des États-Unis», ont également participé à la hausse des prix, a estimé M. Kilduff.

Les cours du brut ont aussi profité d'un net affaiblissement du dollar, face à un euro revigoré par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir son taux directeur à 0,75%, et par des commentaires rassurants de son président sur les perspectives économiques de la zone euro à moyen terme.

En effet, un recul du dollar rend les achats de pétrole, libellés dans cette devise, plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres monnaies.