Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse à New York lundi, profitant du recul du dollar dans un marché restant prudent avant la publication des chiffres sur les réserves de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a avancé de 10 cents, pour s'établir à 93,19$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé à 111,40$ sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en progression de 9 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Alors que les cours du brut étaient montés aux États-Unis à un niveau plus vu depuis plus de trois mois la semaine dernière, «c'est un peu le calme après la tempête» sur le marché en ce début de semaine «faute d'information spécifique majeure liée au pétrole», a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.

Les prix ont quand même été «soutenus par un affaiblissement du dollar», qui rend plus attractifs les achats de brut libellés dans le billet vert pour les investisseurs munis d'autres devises, a indiqué l'analyste.

Ils ont aussi profité de la hausse des cours des produits raffinés, a noté John Kilduff, d'Again Capital. Ces derniers ont eux-mêmes été soutenus par «un incident dans une raffinerie du groupe Motiva (co-entreprise de Saudi Refining et Shell) à Port Arthur, au Texas», a expliqué l'expert.

Les investisseurs s'approchaient par ailleurs timidement du marché avant la publication mercredi des chiffres du département américain de l'Énergie sur les réserves de pétrole aux États-Unis, qui «devraient rebondir, au vu du fort recul observé la semaine dernière», a remarqué M. Smith.

Dans leur dernier rapport, les autorités américaines ont en effet fait état d'une baisse de plus de 11 millions de barils des stocks américains de brut sur la dernière semaine de 2012.

L'administration doit aussi publier mardi ses prévisions à court terme sur le marché du pétrole.

Les courtiers garderont enfin un oeil sur les discours de plusieurs membres de la banque centrale américaine (Fed) au cours de la semaine, scrutant tout signe d'un possible changement de politique de l'institution.

Les minutes de la dernière réunion de la Fed, publiées jeudi dernier, ont en effet suggéré que l'institution pourrait mettre fin plus tôt que prévu à ses mesures d'assouplissement monétaire.

Or, les mesures de soutien de la Fed à l'économie américaine, via des injections de liquidités, conduisent à diluer la valeur du billet vert, ce qui rend plus attractifs les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autre devises.

Si dans leurs discours, les membres de la Fed «apportent une quelconque indication sur un changement de politique monétaire, cela pourrait affecter le dollar et se répercuter sur le marché du pétrole», a prévenu Robert Yawger, de Mizuho Securities USA.