Les cours du pétrole à New York ont terminé en baisse une séance en dents de scie jeudi, les investisseurs reprenant leur souffle après la forte progression de la veille et hésitant face à des données mitigées sur l'emploi aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a lâché 20 cents, pour s'établir à 92,92$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les opérateurs ont «engrangé des profits après les solides gains enregistrés ces derniers jours», a remarqué John Kilduff, d'Again Capital.

Le prix du brut s'est de fait approché des 94$ mercredi, au plus haut depuis mi-septembre, après l'adoption par les parlementaires d'un texte permettant d'éviter le «mur budgétaire». Cette cure d'austérité forcée aurait mis à mal la reprise économique des Etats-Unis et risqué d'affecter la consommation énergétique.

La publication de l'enquête mensuelle sur l'emploi de la société de services informatiques ADP, faisant état d'embauches massives aux États-Unis par les entreprises privées en décembre, a toutefois permis au prix du brut de se reprendre, selon Matt Smith, de Schneider Electric.

«Ce rapport correct est de bon augure à la veille de la publication du rapport officiel sur la situation de l'emploi et du chômage», a noté l'analyste.

«Les acteurs du marché ont du coup ignoré en partie les chiffres (du département du Travail) sur un rebond des nouvelles inscriptions au chômage» aux États-Unis dans les derniers jours de l'année, a-t-il ajouté.

Les investisseurs attendaient par ailleurs avec prudence la diffusion des chiffres officiels des réserves de pétrole aux États-Unis, repoussée à vendredi en raison du jour férié observé mardi sur les marchés américains à l'occasion du Nouvel An.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département américain de l'Energie (DoE) devrait faire état d'une baisse de 1,3 million de baril des stocks de brut la semaine dernière, mais d'une hausse de 1,7 million de barils des réserves d'essence et d'une progression de 1,5 million de barils des stocks de produits distillés (comme le gazole et le fioul de chauffage) particulièrement scrutés l'hiver.