Les prix du pétrole ont ouvert en baisse mardi à New York, plombés par un mouvement technique de correction après trois séances de hausse et des inquiétudes persistantes sur les discussions budgétaires aux États-Unis.

Vers 9h00, le baril de brut pour livraison en janvier lâchait 1,21 dollar à 87,88 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après trois séances consécutives de légère hausse, les prix du pétrole étaient pénalisés par «un mouvement de baisse technique, n'ayant pas réussi à franchir durablement la barre de 90 dollars à New York», a commenté David Bouckhout, de TD Securities.

Cette correction prenait d'autant plus d'ampleur qu'elle s'accompagnait d'un regain d'inquiétudes au sujet des négociations budgétaires aux États-Unis.

Les courtiers craignent en effet qu'en cas d'impasse entre républicains et démocrates d'ici la fin de l'année, une cure d'austérité aux conséquences potentiellement catastrophiques pour l'économie américaine fasse plonger la demande en brut.

Or, «les élus ne semblent toujours pas en mesure d'arriver à un compromis», a relevé M. Bouckhout.

Les républicains ont rendu publique lundi leur première contre-proposition de réduction du déficit, rejetée peu après par la Maison-Blanche qui l'a qualifiée de déséquilibrée, à moins d'un mois de l'échéance de ce «mur budgétaire», qui prévoit une hausse brutale des impôts et des coupes budgétaires.

Pour les experts de Commerzbank, ces incertitudes «pèsent sur l'humeur des opérateurs», créant les conditions d'un marché frileux, moins enclin à prendre des risques et à miser sur des valeurs jugées plus risquées comme les matières premières et le brut.

Pesant également sur les prix énergétiques, selon Phil Flynn, de Price Futures Group, «les conditions climatiques actuelles aux États-Unis inquiètent» le marché pétrolier.

En effet, «les températures restent très douces, et cela ne semble pas sur le point de changer», un signe de mauvais augure pour la consommation en fioul de chauffage à l'approche de la saison hivernale, a-t-il avancé.