Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse lundi à New York, à l'issue d'une séance en dents de scie, des indicateurs mitigés aux États-Unis freinant le regain d'optimisme des courtiers après une bonne statistique chinoise.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a gagné 18 cents à 89,09$, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après une ouverture en nette hausse, les prix du brut new-yorkais se hissant brièvement au-dessus du seuil psychologique de 90$, le marché du brut s'est incliné à la suite de l'annonce d'une baisse de l'activité des industries manufacturières en novembre, après deux mois de hausse.

«La réaction s'est d'abord fait sentir sur le marché actions, à Wall Street, avant de se répercuter sur les prix du pétrole», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

L'ISM manufacturier a reculé de 2,2 points par rapport à octobre pour s'établir à 49,5% alors que la prévision médiane des analystes le donnait en baisse, mais à 51,2%, bien au-dessus de la barre de 50,0%, qui marque la frontière entre augmentation et contraction de l'activité.

«Un tel ralentissement de l'activité manufacturière indique la présence de vents contraires» faisant face à l'économie américaine et «cela fait craindre le pire pour la demande» en produits pétroliers, a poursuivi l'expert.

La publication de la plus forte hausse en cinq mois des dépenses de construction aux États-Unis en octobre n'a réussi que partiellement à calmer ces craintes.

Cependant, en Chine, les courtiers anticipaient une hausse de la demande au sein de la deuxième économie mondiale après l'annonce lundi par la banque HSBC de la première expansion en 13 mois de l'activité manufacturière chinoise, a relevé Phil Flynn, de Price Futures Group.

Dans la matinée, les cours du brut avaient démarré la séance en nette hausse, dans le sillage des marchés financiers qui saluaient une demande d'aide formelle par l'Espagne pour restructurer ses banques et le lancement d'une opération de rachat par la Grèce d'une partie de sa dette souveraine.

Le marché restait d'autre part très attentif aux derniers développements des négociations budgétaires à Washington.

Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a déclaré dimanche qu'il n'y aurait pas d'accord au Congrès sur le budget sans augmentation des impôts pour les plus riches, ce qui est jugé inacceptable par les républicains qui ont qualifié ses propositions de «pas sérieuses».