La réélection du président Barack Obama a ramené sous les réflecteurs, aux États-Unis, le projet d'oléoduc Keystone XL de TransCanada, d'autant plus que les changements climatiques sont de nouveau un important sujet de discussion à la suite du passage de la méga-tempête Sandy.

L'industrie pétrolière espère désormais que M. Obama approuvera le projet de 7 milliards $ US, laissé de côté depuis janvier, le président repoussant toute décision jusqu'après l'élection présidentielle.

Les groupes environnementaux, de leur côté, disent s'attendre à ce que des milliers de personnes se retrouvent dans le centre-ville de Washington, dimanche, pour une marche vers la Maison-Blanche dans le cadre de la reprise de leur lutte très médiatisée contre Keystone XL.

Ces groupes ont d'ailleurs été déçus de la première conférence de presse du président réélu, mercredi alors que M. Obama a admis que les États-Unis devaient lutter contre les changements climatiques, mais qu'il ne s'agissait pas d'une urgence et qu'aucun consensus n'existait sur la façon de les combattre.

Les responsables de TransCanada, quant à eux, ont toujours confiance que le projet d'oléoduc recevra bientôt le feu vert.

M. Obama avait rejeté le projet de TransCanada, il y a 10 mois, invoquant des inquiétudes à propos des risques posés envers une zone à l'équilibre environnemental délicat dans le Nebraska que l'oléoduc aurait traversée, selon le tracé prévu à l'origine.

TransCanada a dû refaire ses devoirs pour concevoir un nouvel itinéraire, ce qui force une deuxième évaluation du département d'État. Un tel examen est nécessaire puisque le projet Keystone XL franchirait la frontière canado-américaine. TransCanada a soumis un nouveau tracé en mai.