Les cours des métaux industriels cotés sur le London Metal Exchange (LME) ont globalement de nouveau passé une semaine sous pression, tombant à leurs plus bas niveaux depuis août ou septembre, avant de tenter de se reprendre à partir de jeudi grâce à de bons indicateurs mondiaux.

Le marché des métaux a ouvert la semaine comme l'ensemble des marchés de matières premières, devises et actions, c'est-à-dire sans grand volume ni mouvement en l'absence de nombreux opérateurs américains, a observé Edward Meir, analyste chez INTL FCStone.

En effet, la place new-yorkaise est restée fermée lundi et mardi en raison du passage sur la côte est des États-Unis de l'ouragan Sandy, qui a fait plusieurs dizaines de morts dans la région, privé des millions de personnes d'électricité et provoqué des inondations.

Les incertitudes sur l'impact de Sandy sur la côte est de la première économie mondiale se sont ainsi ajouté aux craintes persistantes sur la vigueur de la croissance chinoise, pesant sur les cours des métaux de base en début de semaine et les faisant tomber à leurs plus bas niveaux depuis au moins sept semaines.

Mais les cours ont amorcé un rebond en milieu de semaine, portés par un regain d'espoir sur l'activité en Chine.

La production manufacturière en Chine est repartie à la hausse au mois d'octobre après deux mois de recul, selon un indice publié jeudi par le Bureau national des Statistiques, tandis que la banque HSBC a continué à mesurer un recul, mais moins important que le mois précédent.

Ces chiffres sont des «signes encourageants sur le fait de la croissance économique chinoise reprend de l'élan et qu'elle pourrait ainsi déjà avoir atteint un plancher», ont estimé les analystes de Commerzbank.

«Le retour d'une croissance économique robuste, soutenue notamment par de nombreux projets de construction d'infrastructure, devrait ainsi déclencher une reprise solide de la demande (de la Chine) en matières premières en général, et de métaux en particulier», a-t-on expliqué chez Commerzbank.

Cet optimisme a été renforcé jeudi par une salve d'indicateurs américains rassurants sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, comme une nouvelle amélioration du moral des ménages et par l'accélération de l'activité du secteur manufacturier.

Mais malgré une accélération des embauches en octobre aux États-Unis, de nature également à rassurer les investisseurs sur la santé de l'économie américaine, les investisseurs terminaient la semaine sur une note prudente.

«Dans l'ensemble, les prix des métaux de base se sont stabilisés sur la semaine, après un mois de faiblesse, (...) les investisseurs cherchant à équilibrer leurs positions avant l'élection présidentielle américaine de la semaine prochaine», ont relevé les analystes de Barclays Capital.

Lundi, le cuivre, baromètre du marché, est tombé à 7670$ la tonne, son niveau le plus faible depuis le 6 septembre, l'étain a atteint 19 511 $ la tonne, un plus bas depuis le 5 septembre, et l'aluminium a glissé jusqu'à 1887$ la tonne, son niveau le plus bas depuis le 3 septembre.

Le même jour, le nickel est tombé à 15,758$ la tonne, au plus bas depuis le 21 août, et le zinc a atteint 1812,50$ la tonne, son niveau le plus faible depuis le 31 août.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7687,50$ vendredi contre 7817$ une semaine plus tôt.

L'aluminium valait 1938$ la tonne contre 1936$.

Le plomb valait 2099$ la tonne contre 2012$.

L'étain valait 20 200$ la tonne contre 19 990$.

Le nickel valait 15 972$ la tonne contre 16 180$.

Le zinc valait 1873,75$ la tonne contre 1839$.