Les cours du pétrole ont terminé la séance en légère hausse mardi à New York, les dégâts causés par l'ouragan Sandy sur les raffineries de la côte est des États-Unis ne semblant pas aussi importants que craint initialement, ce qui devrait alimenter la demande de brut.

Selon des résultats provisoires, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en décembre a gagné 14 cents à 85,68$, dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les échanges physiques de brut américain étaient suspendus pour la deuxième journée consécutive par CME Group, propriétaire du Nymex, le siège et la salle de courtage du marché spécialisé dans les contrats sur le pétrole étant situés dans la zone d'évacuation établie par les autorités new-yorkaises par mesure de sécurité.

Même si les échanges électroniques ont été maintenus, les volumes sont restés faibles.

«Non pas tant parce que la salle de courtage était fermée mais parce que nombres de courtiers travaillant sur la côte est ont sans doute eu des difficultés à se rendre au travail», a souligné James Williams, de WTRG Economics.

Les prix du brut ont quand même légèrement monté «dans un mouvement inverse à celui observé lundi» quand les produits raffinés étaient en hausse et le brut en baisse, a souligné l'analyste.

Les inquiétudes sur les dégâts causés par Sandy aux raffineries situées sur son passage faisaient en effet craindre une baisse de la production de produits comme l'essence ou le gaz de chauffage et parallèlement, une baisse de la demande de brut.

«Mais le marché a sans doute réagi de façon exagérée lundi et a réévalué la situation, apprenant que la plupart des raffineries reviendraient à un fonctionnement normal sous peu», selon M. Williams.

Selon l'administration américaine, sur les six installations les plus exposées au passage de l'ouragan, deux d'entre elles avaient, à 8h mardi, complètement suspendus leurs activités et quatre les avaient réduites.

Une raffinerie de Phillips 66 (ex-ConocoPhillips, groupe qui s'est scindé cette année) dans le New Jersey, avec une capacité de 238 000 barils par jour, était notamment fermée et inondée, a indiqué le groupe sur son site mardi. Trois terminaux de stockage du groupe dans les États du New Jersey et New York demeuraient également fermés.

Ces sites «ont été fermés par précaution dimanche avant que Sandy ne touche terre», a précisé Phillips 66 dans son communiqué.

Pour les analystes de Commerzbank, «les faibles volumes d'échanges, c'est-à-dire la faible liquidité, liés aux bureaux dépeuplés de la place new-yorkaise», -restée fermée mardi comme la veille-, ont également engendré une hausse de la volatilité, alimentant ainsi un rebond technique des prix.