Le groupe pétrolier canadien Nexen (T.NXY) a dit jeudi s'attendre à ce que son rachat par le géant pétrolier chinois CNOOC, pour un montant de 15,1 milliards de dollars américains en numéraire, soit bouclé d'ici la fin de l'année, alors qu'Ottawa doit encore approuver la transaction.

Cet investissement à l'étranger, potentiellement le plus important de l'histoire de la Chine, est d'autant plus surveillé par les marchés que le gouvernement canadien vient de bloquer le rachat d'un autre groupe canadien, Progress Energy, par le géant malaisien de l'énergie Petronas.

Le ministre de l'Industrie, Christian Paradis, a estimé que le rachat de Progress, pour environ 5,5 milliards de dollars, ne serait pas profitable pour l'économie canadienne, mais sans préciser sur quels critères il s'était appuyé pour arriver à cette conclusion.

En publiant ses résultats, Nexen a pour sa part dit «continuer à s'attendre à ce que l'accord» pour son rachat «soit bouclé au cours du quatrième trimestre 2012», même si Ottawa a prolongé de 30 jours il y a deux semaines l'examen de ce projet pour déterminer s'il serait avantageux pour le Canada.

Au troisième trimestre, Nexen a vu son bénéfice net chuter de 71%, à 59 millions de dollars canadiens, contre 200 millions un an auparavant, en raison d'une baisse de son flux de trésorerie et de l'impact de plusieurs éléments exceptionnels.

Par action, le résultat est ressorti à 11 cents, alors que les analystes tablaient sur beaucoup plus (19 cents).