Le groupe canadien Progress Energy a indiqué qu'il allait étudier au cours des 30 prochains jours les raisons qui ont motivé le refus d'Ottawa d'autoriser le géant énergétique malaisien Petronas à l'acquérir, espérant trouver des «solutions éventuelles».

Le ministre canadien de l'Industrie, Christian Paradis, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi qu'il venait d'informer Petronas qu'il n'était «pas d'avis que l'investissement proposé sera vraisemblablement à l'avantage net du Canada», ce qui signifie qu'Ottawa s'oppose à la transaction de quelque 5,5 milliards de dollars.

«Petronas dispose maintenant d'un maximum de 30 jours pour présenter des observations supplémentaires et prendre de nouveaux engagements», a précisé le ministre conservateur.

Progress Energy, spécialisé dans l'exploitation de gaz naturel non conventionnel, a indiqué samedi soir dans un communiqué, qu'il «allait travailler au cours des 30 prochains jours pour déterminer la nature des problèmes et les solutions éventuelles», se disant «déçu» par la décision d'Ottawa.

Selon la société établie à Calgary, capitale canadienne des hydrocarbures, «la viabilité à long terme de l'industrie gazière du Canada et le développement d'une nouvelle industrie d'exportation de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) dépendent d'investissements étrangers tels que celui de Petronas».

À Ottawa, le ministre des Finances, Jim Flaherty, est revenu brièvement sur ce dossier lors d'une interview dimanche matin avec la chaîne privée CTV.

Réaffirmant que son gouvernement voyait d'un bon oeil les investissements étrangers au Canada, il a rappelé que pour être approuvée, une telle transaction devait «passer deux tests». En premier lieu: «Est-ce que la proposition offre un bénéfice net à notre pays?» et en deuxième temps, «existe-t-il des sujets d'inquiétude pour la sécurité nationale?», a expliqué le ministre.