Les stocks de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière aux États-Unis, dépassant largement les attentes des analystes, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) publiés jeudi.

Les réserves de brut ont progressé de 1,7 million de barils lors de la semaine achevée le 5 octobre pour s'établir à 366,4 millions de barils, soit presque trois fois plus que la hausse de 600 000 barils prévue par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.

Ces stocks, qui étaient montés début juillet à leur niveau le plus élevé en 22 ans avant de diminuer au cours de l'été, se maintiennent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et restent en hausse de 8,5% par rapport à leur niveau d'il y a un an, a précisé le ministère.

Les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, ont en revanche fortement diminué, reculant de 3,2 millions de barils, à 120,9 millions de barils, alors que les analystes misaient sur un recul de seulement 600 000 barils.

Ils sont en baisse de 21,5% sur un an, et passent sous la limite inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les réserves d'essence ont elles aussi affiché une baisse, de 500 000 barils, à 195,4 millions de barils. Les experts attendaient une diminution de 400 000 barils.

Elles se maintiennent dans la partie basse de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en recul de 6,8% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le Ministère.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 4,4 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 18,5 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 2,4% de moins qu'un an plus tôt.

La demande de produits distillés affiche une baisse de 3,5% par rapport à la même période en 2011 et celle d'essence est en recul de 3,3%.

Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 86,7% de leurs capacités contre 88,2% la semaine précédente.

Ces chiffres, d'habitude diffusés le mercredi, sont publiés cette semaine avec un jour de décalage en raison d'un lundi semi-férié aux États-Unis.

Vers 11h20, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre gagnait encore 1,18$, à 92,43$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).