TransCanada (T.TRP) a déposé mercredi un rapport environnemental sur une nouvelle proposition de tracé pour son controversé projet d'oléoduc Keystone XL. La première version de ce tracé avait été rejetée en novembre dernier par l'administration américaine.

Selon l'entreprise, le nouveau tracé minimise les impacts potentiels sur la région des Sandhills, au Nebraska, et évite les petits champs de captage de deux villes.

Au dire de la compagnie de Calgary, cette proposition reflète les commentaires des organismes de réglementation gouvernementaux et du public. Les autorités réglementaires avaient jugé que la plus récente proposition du tracé, soumise en avril, était toujours trop proche de régions jugées fragiles.

Selon la directrice générale du groupe Bold Nebraska, Jane Kleeb, les responsables de l'État et de Washington devraient cependant rejeter ce nouveau tracé si celui-ci traverse toujours les nappes aquifères des Sandhills et d'Ogallala.

L'ensemble des changements a prolongé d'environ 32 kilomètres le parcours de l'oléoduc dans l'État, pour un tracé totalisant un peu plus de 440 kilomètres.

En plus de soumettre son rapport environnemental aux responsables du Nebraska, TransCanada affirme qu'elle en remettra vendredi une copie au département d'État.

L'oléoduc de 2,3 milliards US entre l'Oklahoma et les raffineries de la côte texane fait partie du projet Keystone XL de TransCanada visant à transporter du pétrole des sables bitumineux albertains jusqu'aux installations de raffinage de la côte du golfe du Mexique.

La société a décidé plus tôt cette année de scinder son projet en deux après que l'administration Obama l'eut rejeté dans son entièreté - non pas à cause de son bien-fondé, mais plutôt parce que les manoeuvres républicaines visant à accélérer le processus d'approbation n'auraient pas donné assez de temps aux autorités pour étudier les inquiétudes environnementales au Nebraska.