Les cours du pétrole ont fini en légère hausse à New York, le brut new-yorkais tentant de réduire l'écart croissant avec les prix du Brent, dans un marché sceptique à l'égard de rumeurs sur un recours prochain des États-Unis à leurs réserves stratégiques.Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour l

vraison en septembre a progressé de 41 cents à 96,01 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex)

Les cours du pétrole new-yorkais ont poursuivi leur hausse et atteint de nouveaux sommets depuis début mai, le WTI tentant «de rattraper son retard avec le Brent de Londres», a constaté Fadel Gheit, analyste chez Oppenheimer.

«La tendance est claire», a-t-il relevé. «Il y a sept ans, l'écart était de 1 dollar, il est d'environ 19 dollars aujourd'hui», a-t-il continué, l'une des raisons de cet écart, selon lui, étant l'abondance des stocks aux États-Unis, qui ont atteint en juillet un plus nouveau plus haut en 22 ans.

Par ailleurs, si les prix avaient fléchi au cours des échanges électroniques, à la suite de rumeurs faisant état d'une utilisation possible des États-Unis à leurs stocks stratégiques, le scepticisme croissant du marché à leur égard a fait remonter les cours.

«Ce n'était que du bruit, des rumeurs sans fondement», a noté Matt Smith, de Summit Energy. «Il n'y a rien de nouveau de ce côté», a-t-il ajouté.

La Maison-Blanche a affirmé de son côté que le recours aux réserves stratégiques de pétrole restait «sur la table».

«Je n'ai rien à annoncer à ce sujet à l'heure actuelle», a déclaré le porte-parole adjoint de la présidence américaine, Josh Earnest, ajoutant toutefois que «puiser dans les réserves stratégiques (était) une option qui (restait) sur la table», la hausse des cours risquant de peser sur les chances de réélection du président Barack Obama le 6 novembre.

La montée des tensions au Moyen-Orient et des statistiques encourageantes aux États-Unis ont aussi insufflé un regain d'optimisme au marché vendredi, les courtiers observant de très près tout signe indiquant une reprise plus vigoureuse de la croissance du premier consommateur mondial de brut.

L'indice composite des indicateurs économiques américains a effacé en juillet sa baisse du mois précédent, tandis que le moral des ménages américains est remonté contre toute attente en août.