Les cours du pétrole ont clôturé en légère hausse à New York jeudi, portés par un renforcement des sanctions américaines contre l'Iran ainsi que par la décrue plus forte qu'attendu des inscriptions au chômage aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a pris 27 cents à 86,08$ par rapport à la clôture de mercredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La séance a été «un peu confuse», a observé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric), alors que l'or noir a évolué en grande majorité en repli, avant de repasser dans le vert dans la dernière heure.

Comme élément moteur de la hausse, M. Smith a cité «les chiffres acceptables des inscriptions au chômage (qui ont) apporté un peu d'optimisme» à un marché à l'affut d'éléments positifs.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont fortement baissé aux États-Unis dans les premiers jours de juillet. Quelque 350 000 demandes d'allocation de chômage ont été déposées dans le pays du 1er au 7 juillet, soit 6,9% de moins que la semaine précédente, selon des données corrigées des variations saisonnières.

Ces chiffres «sont nettement supérieurs aux attentes», a noté Bart Melek, stratège de TD Securities, qui y voyait même «le potentiel pour une très nette hausse».

L'autre rare développement haussier de la journée a été l'annonce, par le Trésor américain, d'un renforcement de ses sanctions financières contre plus de 50 entités en Iran. Il s'agit notamment d'entreprises d'État liées aux Forces armées iraniennes et aux Gardiens de la Révolution que Washington accuse de participer au programme nucléaire.

«Nous continuerons à accroître la pression tant que l'Iran refusera de répondre aux inquiétudes fondées de la communauté internationale au sujet de son programme nucléaire», a indiqué le sous-secrétaire au Trésor chargé du renseignement financier et de la lutte antiterroriste, David Cohen, en annonçant ces mesures largement symboliques.

«Cette information a renvoyé les tensions géopolitiques au premier plan et a apporté un peu de souffle au marché», a commenté Matt Smith.

Car de manière générale, a estimé l'analyste, le marché pétrolier connaît «toujours beaucoup de pression baissière, alors que l'appétit pour le risque est absent».