Près de 800 employés de Candu Énergie ont déclenché la grève lundi matin au pays.

Le syndicat représentant ces scientifiques, ingénieurs et technologues n'a pu en arriver à s'entendre avec la direction de l'entreprise de technologie nucléaire.

Les employés de Candu Énergie, une filiale de SNC-Lavalin [[|ticker sym='T.SNC'|]], conçoivent et construisent les centrales nucléaires, et en assurent ensuite la maintenance, mais ils ne sont pas responsables de l'exploitation au quotidien des centrales. L'entreprise exerce des activités en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Des réacteurs Candu fournissent près de la moitié de l'électricité de l'Ontario -16 pour cent de la totalité des besoins en électricité au pays.

D'autres réacteurs Candu fournissent aussi plus de 22 000 mégawatts d'énergie ailleurs dans le monde.

La compagnie n'a pas encore précisé quelle sera la nature des impacts de cette grève. Selon le syndicat, les centrales ne fermeront pas, mais elles seront tout de même touchées d'une façon ou d'une autre.

«Il n'y a pas assez de personnes pour nous remplacer, il est donc certain que les tâches seront affectées», a soutenu la porte-parole Michelle Duncan.

La Société des ingénieurs professionnels et associés (SPEA) a déclaré que les négociations avec la compagnie avaient échoué. Selon le syndicat, les points en litige sont l'ancienneté et la rémunération.

Le président du syndicat, Peter White, a indiqué que l'un des principaux problèmes était le désir de l'entreprise de s'éloigner des normes de l'industrie nucléaire en matière de rémunération et de payer son personnel de manière complètement différente par rapport aux autres travailleurs dans le domaine.

Il a affirmé qu'une grève générale constituait une menace pour l'avenir de l'industrie nucléaire canadienne, puisqu'elle entraînera sans doute l'exode d'employés talentueux.

D'après M. White, les ingénieurs expérimentés choisissent souvent de quitter Candu Énergie, ce qui pourrait provoquer le déclin de la compagnie sur le plan de la conception et des services.

Mme Duncan a soutenu que le syndicat était prêt à retourner à la table des négociations à la condition que la partie patronale ait une «offre honnête et concurrentielle» à soumettre.

«(Les conditions doivent être) concurrentielles si nous voulons garder notre main-d'oeuvre. Nos membres peuvent travailler n'importe où dans le monde», a-t-elle fait valoir.