Après le géant russe de l'aluminium Rusal en mars dernier, c'est au tour de l'indienne Nalco de conclure un protocole d'entente avec la québécoise Orbite Aluminae sur l'utilisation de sa technologie d'extraction d'alumine, ingrédient essentiel des alumineries.

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Orbite a mis au point une technologie pour extraire l'alumine des gisements d'argile de Gaspésie sans produire de «boues rouges», ces résidus nocifs générés par l'extraction d'alumine à partir de gisements de bauxite.

L'entente non contraignante entre Nalco et Orbite permettra à la première d'évaluer l'efficacité de la technologie en question pour traiter ses propres minerais. Nalco étudiera aussi la possibilité d'utiliser le procédé d'Orbite pour traiter les boues rouges.

«Notre procédé devient donc la seule technologie prouvée et commercialement viable pour traiter les résidus du procédé Bayer, en extraire leur pleine valeur commerciale et permettre d'allonger la durée de vie des unités Bayer, souvent limitées par les permis environnementaux sur les étangs de boues rouges», a déclaré le président et chef de la direction d'Orbite, Richard Boudreault.

Le protocole d'entente Nalco-Orbite pourrait également mener à une participation de Nalco dans le projet d'usine d'alumine métallurgique d'Orbite au Québec.

Nalco est une société d'État indienne qui est active à tous les niveaux de la production d'aluminium, de l'extraction de la bauxite à l'exportation d'aluminium en passant par la production électrique.

Le titre d'Orbite [[|ticker sym='T.ORT'|]] a gagné 8,3% (ou 15 cents) hier, à 1,95$, à la Bourse de Toronto.

Orbite n'est pas la seule société minière québécoise à avoir déniché un partenaire hier. Mines Virginia, très active dans l'exploration dans le Nord-du-Québec et mieux connue pour sa découverte du gisement aurifère Éléonore, a conclu une entente avec KGHM International (autrefois Quadra FNX Mining).

Cette filiale d'une société minière polonaise est déjà partenaire de Virginia pour le projet Lac Gayot (cuivre et nickel). La nouvelle entente prévoit le financement à parts égales de travaux préliminaires sur un territoire de 24 150 kilomètres carrés.

Cette entente «avec un joueur global» devrait donner une plus grande flexibilité à Virginia, estime l'analyste minier de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, Éric Lemieux.

Le titre de Virginia [[|ticker sym='T.VGQ'|]] a glissé de 13 cents, à 8,89$.