Les cours du pétrole sont repassés au-dessus de la barre de 80$ mercredi à New York, encouragés par de bonnes statistiques économiques aux États-Unis, en dépit d'une baisse légèrement plus faible qu'attendu des stocks de brut américain.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a gagné 85 cents à 80,21$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Les commandes de biens durables aux États-Unis (en mai) ont affiché un chiffre meilleur qu'attendu au total (...) ce qui a favorisé l'adoption d'un ton plus optimiste sur l'ensemble des marchés et a aidé à soutenir les cours du brut», a commenté Matt Smith, stratège de Summit Energy.

Les commandes de biens durables ont progressé de 1,1% en mai par rapport au mois précédent, après avoir reculé pendant deux mois, ce qui renforçait l'optimisme des courtiers à l'égard de la reprise économique américaine.

Du côté de l'offre, les cours étaient également aidés par la poursuite du mouvement de grève dans le secteur pétrolier en Norvège, entamé dimanche par quelque 700 employés sur deux champs de la mer du Nord.

En revanche, les analystes digéraient les chiffres hebdomadaires des réserves d'or noir américain du département américain de l'Energie (DoE) qui faisait état d'une baisse légèrement plus faible que prévu, de 100 000 barils contre 500 000 attendus.

«Le niveau des réserves en brut des États-Unis est resté pratiquement inchangé par rapport à la semaine dernière», ont relevé les experts de la banque Natixis, notant que les stocks se maintenaient à un niveau proche du record de la semaine précédente qui n'avait pas été atteint depuis 22 ans.

En outre, la consommation d'essence sur la période de quatre semaines, achevée le 22 juin, marque une baisse de 5% par rapport à la même période l'an passé, un signe qui inquiétait les experts à l'orée de la période estivale des grands déplacements en voiture.

Les stocks d'essence ont ainsi enregistré un bond inattendu de 2,1 millions de barils sur la semaine achevée le 22 juin, alors que les analystes s'attendaient à une hausse moindre, de 800 000 barils.

En revanche, les stocks de produits distillés ont fortement reculé, de 2,3 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse.