Les stocks de pétrole brut ont continué leur progression la semaine dernière aux États-Unis, pour se retrouver à leur plus haut niveau depuis la guerre du Golfe, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Les stocks de brut ont augmenté de 2,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 25 mai pour s'établir à 384,7 millions de barils. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de 100 000 barils seulement.

Ils atteignent ainsi un plus haut niveau depuis fin juillet 1990, juste avant l'invasion du Koweït par l'Irak qui allait déclencher la guerre du Golfe et provoquer une chute de la production puis des stocks. Un signe peu encourageant sur la demande énergétique du pays.

Les stocks de brut avaient progressé de 900 000 millions de barils la semaine dernière.

Ils se maintiennent au-dessus de la partie haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année et affichent une hausse stable sur une semaine, de 2,9% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Les stocks de produits distillés ont reculé de 1,7 million de barils, à 117,8 millions de barils. C'est près de neuf fois plus que le repli de 200 000 barils attendu par le marché. Ces réserves incluent le gazole et le fioul de chauffage.

Elles sont en baisse de 15,9% sur un an, et se situent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les stocks d'essence se sont repliés également, de 800 000 barils à 200,2 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à un recul de 600 000 barils seulement.

Ils passent sous la partie basse de la fourchette moyenne en cette période de l'année, en baisse de 5,7% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont progressé de 5,5 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 18,7 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 0,1% de moins qu'un an plus tôt.

La demande d'essence affiche un recul de 2,6% par rapport à la même période en 2011, et celle de produits distillés de 1,0%.

Les raffineries américaines ont légèrement accéléré leurs cadences: elles ont fonctionné à 89,1% de leurs capacités contre 88,1% la semaine précédente.

Vers 11h30, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet, creusait ses pertes, lâchant 1,26$ à 86,56$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).