L'un des principaux acteurs des sables bitumineux a invité mercredi les Québécois à partager la fierté des Albertains pour ce «trésor national».

Dans un discours prononcé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le président et chef de la direction de Canadian Oil Sands, le Franco-Ontarien Marcel Coutu, a fait valoir que le Québec était un «partenaire clé» de l'industrie, que ce soit dans les domaines du financement, de l'ingénierie ou de la technologie.

Il a rappelé que plusieurs entreprises québécoises, dont le géant du génie-conseil SNC-Lavalin, le constructeur d'autocars Prévost et la firme Gradek Energy, spécialisée dans les technologies vertes, profitent largement du développement des sables bitumineux.

M. Coutu a reconnu que la production de pétrole à partir des sables bitumineux émet en moyenne 6% plus de carbone qu'au moyen des techniques conventionnelles. Il a cependant noté que plusieurs producteurs conventionnels étaient plus polluants que les meilleurs exploitants de sables bitumineux.

Le dirigeant a soutenu que le pétrole des sables bitumineux est «plus éthique» et présente un meilleur «rendement moral» que celui produit dans les pays du Moyen-Orient. Dans ces circonstances, le Québec devrait accroître sa consommation de pétrole albertain, a-t-il martelé.

Plusieurs groupes écologistes, dont l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, Greenpeace et la Fondation David Suzuki, ont «accueilli» la délégation albertaine actuellement en mission au Québec en tenant un «Cours Québec 101 sur les énergies propres», mercredi matin.