Les cours du pétrole ont reculé pour la sixième séance consécutive mercredi à New York, plombés par un dollar fort dans un contexte de nouvelle hausse de l'offre de brut aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a fini en baisse de 20 cents par rapport à mardi, à 96,81% sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«L'euro a atteint un nouveau plus bas depuis le 23 janvier en cours d'échanges» tombant à 1,2912$ vers 14H20 GMT, ce qui pesait lourdement sur les prix du pétrole, a noté Tom Bentz, de BNP Paribas.

En effet, le renforcement du billet vert rendait moins attractifs les achats de matières premières, libellées en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.

«On a commencé la séance en baisse à cause de la zone euro qui rend les investisseurs de plus en plus nerveux», a précisé M. Bentz.

Trois jours après les élections législatives en Grèce, le pays, qui est toujours en quête d'un gouvernement, affirme être disposé à remettre en cause ses engagements de rigueur, massivement rejetés par l'électorat, un recul qui repose la question de son maintien dans l'euro et affole les investisseurs.

«Qu'elle soit réelle ou non, la possibilité que la Grèce puisse quitter la zone euro inquiète car cela créerait un précédent dans le sens où cela définirait une stratégie de départ que d'autres pourraient être tentés de suivre, comme l'Espagne ou l'Italie», a souligné le Phil Flynn, de PFG Best. «C'est une situation très incertaine».

En outre, les investisseurs digéraient la nouvelle hausse des réserves de brut aux États-Unis, annoncée mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE) dans un rapport hebdomdaire pour la semaine achevée le 4 mai, dans un contexte de reprise économique toujours terne.

Les réserves de brut ont augmenté pour la septième semaine consécutive, s'étoffant de 3,7 millions de barils contre 2 millions attendus seulement, portant l'offre en brut aux États-Unis à des niveaux records depuis plus de deux décennies.