La société Rio Tinto Alcan aurait eu recours à des briseurs de grève, a révélé Radio-Canada, samedi.

La Société d'État affirme avoir obtenu copie d'un rapport du ministère du Travail indiquant que la multinationale avait employé des briseurs de grèves à ses installations d'Alma.

Dans un premier temps, le rapport rapporte que Rio Tinto Alcan avait eu recours aux services d'un sous-traitant pour le transport du courrier. De plus, la multinationale a employé une salariée pour nettoyer des filtres et effectuer des prélèvements d'air, des tâches normalement dévolues à un travailleur actuellement en lock-out.

«C'est frustrant, a dit un conseiller syndical des Métallos, Dominic Lemieux. Nous ne sommes pas surpris. On savait qu'il y avait des scabs à l'intérieur de l'usine.»

Un premier rapport, déposé en janvier, avait conclu à la présence d'un briseur de grève à l'intérieur de l'aluminerie.

Une audience est prévue devant la Commission des relations de travail le 4 mai.

Les négociations sont rompues entre la direction de l'aluminerie Rio Tinto Alcan et le syndicat des employés en lock-out depuis trois mois. Les deux parties se sont rencontrées à Alma vendredi, pendant une heure, pour discuter de la question de la sous-traitance, qui est au coeur du litige.