Le géant minier anglo-australien Rio Tinto (RIO) a confirmé mardi la fermeture de son usine de production d'aluminium de Lynemouth, dans le nord-est de l'Angleterre, avec 323 suppressions d'emplois à la clé.

Le groupe avait annoncé en novembre dernier son intention de fermer cette usine de sa filiale Rio Tinto Alcan, qu'il ne jugeait plus rentable en raison de nouvelles législations sur l'environnement.

La fonderie emploie 515 personnes et 323 emplois seront supprimés au mois de mai, précise dans un communiqué Rio Tinto.

La fonderie de Lynemouth avait ouvert en 1972. Elle était passée sous le contrôle de Rio Tinto lors de son rachat d'Alcan en 2007, au prix d'un lourd endettement.

Le groupe a en outre indiqué être toujours à la recherche d'un acquéreur pour la centrale électrique au charbon située sur le site, qui emploie 111 personnes, et espère «conclure les discussions dans les prochains mois».

«Il sera très difficile pour les employés et leurs familles de trouver un nouvel emploi» dans la région du Northumberland, a déploré Tom Brennan, représentant régional du syndicat GMB.

«C'était la dernière usine importante de la région et c'est désormais le service public qui reste le seul gros employeur», a-t-il ajouté.

Rio Tinto a acquis le canadien Alcan en 2007 pour quelque 38 milliards de dollars. Or le marché de l'aluminium est depuis confronté à des vents contraires et Rio a dû mettre en vente des pans entiers de sa production pour maintenir sa division à flots.

Le groupe a lancé un vaste plan de cession d'actifs en 2008 avec à la clé des fermetures d'usine ou des réductions d'effectifs en Europe et en Australie notamment.

Il a aussi vendu début 2011 61% du capital de sa filiale Alcan EP (produits usinés), issue de l'ex-fleuron français de l'aluminium Pechiney, au fonds américain Apollo associé au Fonds stratégique d'investissement (FSI).

En France, syndicats et élus locaux s'inquiètent d'une possible fermeture de l'usine d'aluminium Rio Tinto Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie.