Les cours du pétrole ont terminé en hausse à New York lundi, après une brève suspension des échanges, dans un marché soutenu par le dénouement grec et les tensions géopolitiques avec l'Iran.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a pris 2,24 $ par rapport à la clôture de vendredi, à 100,91 $ sur le New York Mercantile Exchange.

Peu avant la clôture, vers 14h15, les échanges de brut new-yorkais sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX) ont été suspendus, ce qui a perturbé la fin des transactions de certains contrats à terme.

L'opérateur du NYMEX, le CME Group, a indiqué que les échanges sur la plateforme électronique Globex Crude Complex s'étaient interrompus pour des raisons «techniques», sans plus de précision.

Cette suspension n'a pas eu de conséquences sur les cours du WTI, selon Phil Flynn, courtier chez PFG Best.

«Le rebond du brut est lié au vote du parlement grec en faveur des mesures d'austérité (...) et aux tensions accrues à cause des attaques contre les employés des ambassades israéliennes en Géorgie et en Inde», a précisé le courtier.

Deux attentats ont visé lundi le personnel des ambassades d'Israël à New Delhi et Tbilissi, faisant plusieurs blessés dans la capitale indienne, et ont été attribués à l'Iran par le premier ministre israélien, une accusation que Téhéran a démentie.

En Grèce, «la menace d'un défaut de paiement du pays devrait ainsi être écartée, au moins pour le moment. Cela devrait encourager l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés risqués et donc revigorer les cours des matières premières», ont observé les experts de Commerzbank.

Les parlementaires grecs ont voté dimanche en faveur d'une nouvelle cure d'austérité, préalable au déblocage du deuxième plan de sauvetage du pays, combinant renflouement via un second plan d'aide international de 130 milliards d'euros et désendettement via l'effacement d'une partie de la dette par les créanciers privés.

Toutefois, les manifestations émaillées de violences qui ont ponctué la journée de dimanche à Athènes inquiétaient les marchés, augurant mal de la mise en place effective des mesures d'austérité.

«Cette étape n'est peut-être qu'une manière de gagner du temps, avant la tenue d'élections en avril», qui pourraient voir un retour au pouvoir des opposants au plan d'austérité, compromettant le plan de sauvetage, ont ainsi noté les experts de Commerzbank.