L'ex-PDG du groupe de forage pétrolier américain Nabors Industries (NBR), Eugene Isenberg, a renoncé à une prime de départ contractuelle de 100 millions de dollars sous la pression d'investisseurs.

«Eugene Isenberg, président et ancien directeur général, a volontairement mis fin à un accord contractuel», a annoncé Nabors lundi dans un communiqué.

«M. Isenberg ne recevra aucune rémunération en numéraire en relation avec la fin de son contrat», détaille le communiqué.

M. Isenberg, qui reste président du conseil d'administration, mais n'a plus de fonction exécutive depuis le 28 octobre, «ne pourra engager aucune poursuite liée à son ancien contrat de travail, y compris le fait que la nomination d'un nouveau directeur général le 28 octobre représentait une fin de son contrat qui lui donnait droit à une prime de 100 millions de dollars», est-il précisé.

M. Isenberg renonce aussi à 7 millions de dollars de bonus, note encore le communiqué.

Cette prime de départ aurait été l'une des plus élevées jamais versées dans l'histoire des entreprises américaines, et aurait excédé le bénéfice net du troisième trimestre de l'entreprise.

Les héritiers de M. Isenberg recevront toutefois «en considération de son renoncement» aux accords passés, la somme de 6,6 millions de dollars avec intérêts.

«J'ai la chance d'avoir eu beaucoup de réussite dans ma carrière et il a toujours été mon intention de faire donation de cet argent à des organisations caritatives. J'ai finalement conclu que ce nouvel accord était dans l'intérêt de tout le monde, y compris l'entreprise et ses actionnaires», a commenté M. Isenberg, appelant Nabors «à faire donation d'une partie substantielle» du montant auquel il renonce.

M. Isenberg va rester président du conseil d'administration jusqu'à la fin de son mandat, qui se termine au mois de juin. Il deviendra alors président honoraire.

Le cours de l'action de Nabors avait perdu plus de 60% de sa valeur depuis un an et avait notamment atteint un plancher le 28 octobre, au moment de l'annonce d'un nouveau DG et du versement prévu de 100 millions de dollars à M. Isenberg. Le titre a rebondi de 1,3% lundi pour clôturer à 19,69$.