La haute direction de Rio Tinto Alcan maintient la ligne dure, refusant de jeter du lest pour mettre fin au lock-out décrété à son usine d'Alma il y a déjà plus d'un mois.

Le président mondial de Rio Tinto Alcan Métal primaire, Jean Simon, a réaffirmé lundi, en conférence de presse à Québec, qu'il n'était pas question de céder à la demande syndicale de garantir un plancher d'emploi à Alma.

Il n'a donné par ailleurs aucune indication laissant croire à une reprise imminente des négociations avec la partie syndicale. Le conflit doit suivre son cours, a-t-il dit.

Près de 800 travailleurs de l'usine d'Alma ont été mis en lock-out le 1er janvier. Il n'y a eu depuis aucune rencontre entre les parties.

Tout en se disant préoccupé par le conflit de travail à Alma, qui pourrait s'éterniser, M. Simon a insisté pour dire que sa priorité était de maintenir la position concurrentielle de l'entreprise sur la scène mondiale, en conservant toute la flexibilité patronale requise.

M. Simon était de passage dans la capitale pour prononcer une allocution devant les membres de la Chambre de commerce de Québec.

Le grand patron d'Alcan prédit un avenir radieux pour l'aluminium, un métal en demande croissante. La demande mondiale, surtout en provenance des économies émergentes, devrait en fait tripler d'ici 20 ans.