Les prix du cacao ont rechuté cette semaine, s'essoufflant après la forte hausse enregistrée en janvier, tandis que le sucre fléchissait et que le café glissait à un plus bas depuis décembre 2010, l'offre restant robuste face à une demande menacée par les incertitudes économiques.

CACAO

Les cours du cacao ont nettement perdu du terrain cette semaine, perdant plus de 6%, à New York comme à Londres.

Les investisseurs se sont assurés quelques bénéfices après la folle envolée des dernières semaines: les prix ont engrangé environ 18% sur le mois de janvier, soutenus par l'harmattan, un vent chaud menaçant les récoltes en Côte d'Ivoire, premier pays exportateur au monde.

Par ailleurs, les prix étaient tirés vers le bas par l'introduction fin janvier d'un nouveau système de vente par les autorités ivoiriennes, destiné à réguler la filière cacao et à fluidifier le négoce de fèves brune mais qui risque surtout de gonfler les stocks disponibles à l'exportation, a expliqué Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Ce nouvel organe public de gestion du cacao a supervisé cette semaine la première vente aux enchères de contrats à terme des récoltes de la nouvelle saison, une première étape saluée par le marché, même si le processus a été boycotté par certains exportateurs majeurs, qui reprochent au nouveau système son manque de transparence, selon la revue spécialisée Public Ledger.

Vendredi vers 10H30 GMT, sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1447 livres contre 1583 livres la semaine précédente vers 13H00 GMT.

Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour la même échéance valait 2232 dollars la tonne contre 2454 dollars sept jours auparavant.

CAFÉ

Les cours du café ont poursuivi leur repli cette semaine, freinés par un volume d'échanges limité et le manque de vigueur de la demande des torréfacteurs dans un environnement économique mondial morose, alors que la production reste robuste, en particulier au Brésil, premier pays exportateur.

Le cours de l'arabica, coté à New York, est tombé jeudi à 210,95 cents la livre, son plus bas niveau depuis décembre 2010.

Selon l'Organisation internationale du café (ICO), les exportations d'arabica dans le monde ont progressé de 2% en 2011, à 66,34 millions de sacs de 60 kg, et celles de robusta ont bondi de 17%, à 37,34 millions de sacs - malgré un fléchissement des volumes d'échange sur les marchés au quatrième trimestre 2011.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait  1826 dollars vendredi vers 10H30 GMT contre 1869 dollars le vendredi précédent vers 13H00.

Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mars cotait 215,95 cents contre 218,60 cents la semaine précédente.

SUCRE

Les cours du sucre ont fléchi cette semaine, toujours pénalisés par les excédents de l'offre attendus cette saison chez les principaux producteurs (Inde, Thaïlande, Union européenne, Russie), qui devraient compenser largement des récoltes décevantes au Brésil, le premier exportateur mondial.

En outre, «les conditions météorologiques se sont améliorées dans la principale région productrice au Brésil», ce qui pourrait limiter les pertes, «et l'Inde réfléchit à la possibilité d'augmenter ses exportations de 1 million de tonnes» qui renforceraient encore plus le marché mondial, a souligné M. Fritsch.

Par ailleurs, «les cours du sucre sont dépendants de l'environnement économique, ainsi un ralentissement de croissance mondiale plomberait la consommation de matières premières agricoles», ont observé les analystes du courtier spécialisé Czarnikow.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 629,20 dollars vendredi à 10H30 GMT contre 653 dollars le vendredi précédent vers 13H00.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars cotait 23,61 cents contre 24,82 cents une semaine plus tôt.