Les cours du sucre sont montés cette semaine à leur plus haut niveau depuis novembre, dopés par des inquiétude sur l'offre, tandis que le cacao ralentissait son rebond, tiraillé entre un émoussement de la demande et des vents chauds dommageables pour les récoltes en Côte d'Ivoire.

CACAO

Les cours du cacao se sont stabilisés cette semaine, après leur envolée de 12% la semaine précédente, en raison de craintes sur l'offre ivoirienne.

Des indicateurs moroses sur le front de la demande de fève brune dans les principales régions consommatrices ont contribué à refroidir le marché.

Selon l'Association européenne du cacao (ECA), fédération des professionnels du secteur, les concassages en Europe ont baissé de 7% au quatrième trimestre 2011 par rapport au trimestre précédent, enregistrant sur un an une progression de 1,8%, très inférieure aux attentes.

Son pendant américain, l'Association nationale des confiseurs, a quant à lui fait état d'une hausse très modeste de 1,49% des concassages en un an au quatrième trimestre en Amérique du Nord.

«Si la consommation apparaît moins robuste qu'attendu, les prix restent soutenus par la menace que la sécheresse et l'harmattan font peser sur les récoltes en Côte d'Ivoire», le principal exportateur mondial, a tempéré Sudakshina Unnikrishnan, analyste de Barclays Capital.

L'harmattan est un vent sec et chargé de sable, soufflant du Sahara au golfe de Guinée, qui affecte sévèrement cette année les plantations de cacao ivoiriennes, et explique selon les experts le fort ralentissement du volume de fèves arrivant dans les ports du pays ces dernières semaines.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1527 livres vendredi vers 13H30 GMT contre 1515 livres la semaine précédente vers 13H00.

Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour la même échéance valait 2320 dollars la tonne contre 2280 dollars sept jours auparavant.

CAFÉ

Le cours de l'arabica a légèrement fléchi cette semaine, dans un marché sans grand élan, que le rapport mensuel de l'Organisation internationale du café (ICO) a peiné à revigorer.

L'ICO a en effet relevé sa prévision de production mondiale de café pour la saison 2011/12 (débutée en octobre) à 132,4 millions de sacs de 60 kg, en hausse de 3,8 millions par rapport à la précédente estimation.

L'ICO a toutefois rappelé que des conditions météorologiques défavorables affectaient toujours certains pays producteurs, notamment la Colombie (troisième exportateur mondial)

De fait, selon des estimations officielles publiées mardi, la production colombienne de café, pénalisée par des pluies torrentielles, a chuté de 12% en 2011, sa pire année depuis 35 ans, à 7,8 millions de sacs, mais devrait rebondir en 2012 pour ressortir entre 8,5 et 9,5 millions de sacs.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait  1904 dollars vendredi vers 13H30 GMT contre 1894 dollars le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mars cotait 225,80 cents contre 234,70 cents la semaine précédente.

SUCRE

Les cours du sucre ont nettement progressé cette semaine, se hissant vendredi jusqu'à 651,40 dollars la tonne à Londres et 24,98 cents la livre à New York, des niveaux plus vus depuis la mi-novembre.

Des inquiétudes sur un possible retard des récoltes cette année au Brésil (premier producteur mondial) «ont refait surface et rendu les opérateurs nerveux. Les tensions sur le volume de sucre disponible tirent les prix vers le haut», a expliqué Nick Penney, analyste du courtier Sucden.

Un affaiblissement momentané du dollar face à un euro revigoré rendait également plus attractifs les achats de sucre, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 649,70 dollars vendredi à 13H30 GMT contre 616,50 dollars le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars cotait 24,86 cents contre 23,35 cents une semaine plus tôt.