Le Syndicat des Métallos désire inciter tous les employés des usines de Rio Tinto dans le monde à appuyer la cause des 780 travailleurs de l'aluminerie d'Alma en lock-out depuis l'expiration de leur convention collective, le 31 décembre dernier à minuit.

Le directeur québécois du syndicat, Daniel Roy, devait rencontrer jeudi après-midi les syndiqués d'Alma afin de les informer des moyens qui seront déployés très prochainement.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Roy a expliqué que le Syndicat des Métallos veut forcer l'employeur à revenir à la table des négociations et à discuter avec ses travailleurs d'Alma.

Sans dévoiler la stratégie qui sera mise de l'avant, M. Roy a indiqué qu'il n'écartait pas la possibilité que des moyens de pression soient exercés dans certaines usines de Rio Tinto à l'extérieur du Québec.

M. Roy a par ailleurs expliqué que les syndiqués avaient reçu une lettre d'appui du secrétaire national du Syndicat des travailleurs australiens, qui négocie également un contrat de travail avec la direction de l'aluminerie Rio Tinto en Tasmanie du Nord.

L'enjeu principal du conflit de travail de l'usine d'Alma porte sur le recours à la sous-traitance. La multinationale veut réduire ses coûts de main-d'oeuvre, alors que le syndicat dit se battre pour maintenir les emplois actuels et s'assurer d'offrir de bonnes conditions aux futurs employés dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Ce sont les cadres qui assurent le maintien des activités de l'usine, mais avec une production d'aluminium réduite.