Les cours du pétrole ont fini en légère baisse vendredi à New York, les investisseurs, qui avaient parié avec raison sur une décrue du chômage aux États-Unis, effectuant des prises de bénéfices.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a fini en recul de 25 cents à 101,56$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 35 cents.

«C'est le traditionnel adage "achetez sur la rumeur, vendez sur les faits"», a résumé Bart Melek, stratège en chef chez TD Securities, expliquant que les courtiers avaient nettement anticipé ces bons chiffres de l'emploi.

Les cours avaient atteint mercredi un record depuis début mai, à 103,22$.

«Il s'agit de prises de bénéfices», a-t-il indiqué. «Je ne pense pas que les gens soient déçus par les chiffres, c'est plutôt qu'ils les avaient prévus».

Le taux de chômage officiel a reculé de 0,2 point par rapport à novembre, pour s'établir à 8,5%, mieux que les attentes des analystes qui tablaient sur 8,6%.

La décrue du chômage se confirme ainsi. Le taux a baissé pendant quatre mois d'affilée au moins et sur l'ensemble de l'année, il a reculé de 0,9 point.

Les chiffres du Ministère concernant les embauches sont tout aussi encourageants puisqu'ils montrent que l'économie américaine a créé 200 000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait en décembre.

«C'est une grande nouvelle qui confirme que l'économie américaine est sur la bonne voie et continue à se relancer», s'est félicité Phil Flynn, de PFG Best Research.

Reste que «si on doit s'attendre à une amélioration de la demande en brut aux États-Unis, la consommation d'essence ne devrait pas suivre aussi rapidement, car le choc économique que l'on a eu a modifié les habitudes de consommation des automobilistes, et cela va prendre du temps avant qu'on retrouve les niveaux d'antan», a-t-il fait valoir.

L'état des stocks hebdomadaires américains, publié jeudi, a ainsi montré que les réserves d'essence avaient augmenté de 2,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 décembre, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,1 million de barils. C'est une hausse de 1,3% par rapport au niveau de l'an dernier.