Les stocks de pétrole brut ont enregistré une hausse importante et inattendue la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Les stocks de brut ont augmenté de 2,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 décembre, pour s'établir à 329,7 millions de barils. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient plutôt sur une baisse de 900 000 barils.

Ces réserves avaient grimpé de 3,9 millions de barils la semaine précédente. Elles se maintiennent «dans la partie haute» de la fourchette moyenne en cette période de l'année, tout en restant inférieures (-1,7%) à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Les stocks de produits distillés ont augmenté de 3,2 millions de barils, à 143,6 millions barils. C'est cinq fois plus que prévu par les analystes, qui s'attendaient à une hausse de 600 000 barils.

Ces réserves, qui incluent le fioul de chauffage, sont très surveillées avec le début de l'hiver. Elles sont en fort recul, de 11,4%, par rapport à leur niveau d'il y a un an mais remontent dans la partie médiane de la fourchette moyenne.

Les stocks d'essence ont augmenté de 2,5 millions de barils à 220,2 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,1 million de barils.

Ils se maintiennent au-dessus de la fourchette moyenne en cette période de l'année, (+1,3%) par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 3,4 millions de barils, après une progression de 3,1 millions de barils la semaine précédente.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 18,6 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 7,2% de moins qu'un an plus tôt.

La demande d'essence affiche un recul de 4,9% et celle de produits distillés une hausse de 0,9%.

Les raffineries américaines ont légèrement accéléré leur cadence: elles ont fonctionné à 85,0% de leurs capacités, contre 84,2% la semaine précédente.

Vers 16H30 GMT, le baril de «light sweet crude» pour livraison en février perdait 72 cents à 102,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en recul de 46 cents.