Un ancien inspecteur oeuvrant pour une compagnie ayant travaillé sur le premier oléoduc Keystone de TransCanada accuse l'entreprise de Calgary de manquer de considération envers l'environnement.

Mike Klink était ingénieur pour Bechtel Corp., un contracteur qui a travaillé sur la première portion du pipeline qui transporte le pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries du Mid West américain.

Cette section de l'oléoduc a été terminée en 2010; le controversé projet Keystone XL l'allongerait vers les raffineries du Sud des États-Unis.

Dans une lettre ouverte publiée la fin de semaine dernière dans le Lincoln Journal Star, un quotidien du Nebraska, M. Klink affirme avoir soulevé des inquiétudes concernant le matériel de piètre qualité utilisé pour la construction de l'oléoduc, ainsi que le travail médiocre.

L'homme originaire de l'Indiana précise avoir alors été renvoyé par Bechtel, et a déposé une plainte au sujet de son renvoi en 2010 au département du Travail des États-Unis.

Dans cette plainte, M. Klink affirme que la compagnie a commencé à le traiter en «inspecteur à problèmes» et un superviseur lui aurait ordonné de partir avant d'être renvoyé.

«Soyons clairs, je suis un ingénieur - je ne vous dis pas que nous ne devrions pas construire d'oléoduc», a-t-il écrit. «Nous ne devrions pas construire celui-là.»

Dans le cadre de son travail d'inspecteur, M. Klink ajoute qu'il devait surveiller la construction de stations de pompage en bordure de premier pipeline.

«Je fais cette sortie parce que mes enfants m'ont encouragé à dire la vérité au sujet de ce qui est fait et de ce qui est caché», écrit-il. «Lorsque j'ai soulevé des inquiétudes concernant la négligence, j'ai perdu mon travail - mais les gens vivant aux abords de la trajectoire de l'oléoduc Keystone XL ont beaucoup plus à perdre si la construction est aussi médiocre.»

Le porte-parole de TransCanada, Terry Cunha, a contesté les allégations faites par M. Klink, affirmant que celui-ci «semble avoir lancé de nombreuses allégations envers son ancien employeur, dont aucune n'a été prouvé.»