Pour la première fois, une société chinoise deviendra l'unique propriétaire d'un projet de sables bitumineux en Alberta, à la suite de l'acquisition par PetroChina de la participation de 40% qu'elle ne détenait pas déjà dans le projet de MacKay River.

La société Athabasca Oil Sands [[|ticker sym='T.ATH'|]], de Calgary, a fait part mardi de la vente de la participation qu'elle détenait dans le cadre d'une coentreprise avec PetroChina.

Athabasca s'est ainsi prévalue d'une option de retrait qu'elle détenait à la suite d'une transaction conclue en 2009 avec PetroChina pour la vente d'une participation de 60% dans les projets de MacKay River et de Dover. La valeur de cette transaction atteignait alors 1,9 milliard.

Les sociétés chinoises réalisent de nombreuses acquisitions partout dans le monde dans le secteur des ressources naturelles, afin de répondre à la forte demande de la Chine pour de l'énergie, des métaux et autres ressources.

Au Canada, des sociétés d'État chinoises telles que PetroChina, Sinopec et China National Offshore Oil Company (CNOOC) ont jusqu'ici opté pour des participations minoritaires dans des projets du secteur de l'énergie, préférant s'en remettre à l'expertise technique de partenaires canadiens pour l'exploitation de ces ressources.

La prise d'une participation minoritaire par des sociétés chinoises est aussi perçue comme plus facile à faire accepter d'un point de vue politique au Canada.

«Je qualifierais cette transaction de divorce parfait», a déclaré en entrevue le chef de la direction d'Athabasca, Sveinung Svarte.

Il a précisé que la relation d'affaires avec PetroChina était bonne, mais que son entreprise préfère développer des projets dont elle est entièrement propriétaire.

La vente de sa participation de 40% dans le projet de MacKay River rapportera 680 millions à Athabasca.

L'approbation par le gouvernement fédéral de la transaction de 2009 entre PetroChina et Athabasca tenait compte d'une possible prise de contrôle complète par la société chinoise des projets de MacKay River et de Dover. Pour cette raison, M. Svarte ne croit pas que la transaction annoncée mardi posera un problème majeur auprès des autorités réglementaires.