Le Sénat américain a approuvé, samedi, un ensemble de mesures budgétaires, incluant une clause exigée par les républicains et visant à faire pression auprès du président Barack Obama pour qu'il approuve le projet de construction d'oléoduc de TransCanada (T.TRP).

Les républicains ont fait valoir que le projet Keystone XL, qui transporterait le brut des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'aux raffineries de la côte du golfe du Mexique, était un exemple de mesures pouvant diminuer le taux de chômage aux États-Unis.

L'administration Obama a récemment annoncé que la prise de décision pour le projet de pipeline irait au lendemain de la présidentielle de 2012 seulement, afin d'accorder plus de temps à l'évaluation des clauses environnementales et pour trouver un nouveau tracé à l'oléoduc.

L'entente conclue par les leaders du Sénat vendredi soir et approuvée lors d'une rare séance samedi, prévoit que M. Obama décide à l'intérieur de 60 jours s'il approuve la délivrance d'un permis pour le projet de TransCanada.

Mais la législation donne également le pouvoir à M. Obama de rejeter cette alternative s'il détermine que l'oléoduc «ne rencontre pas les intérêts nationaux».

Un haut représentant de l'administration ayant requis l'anonymat a souligné qu'il était pratiquement certain que le président refuserait de donner ce permis.

La compagnie TransCanada a de son côté émis un communiqué prudent samedi, soutenant «respecter» les discussions s'étant déroulées à Washington au cours des dernières semaines.

Le président de l'entreprise, Russ Gurling, y souligne que le résultat de ce vote révèle que la majorité du Congrès soutient les retombées du projet Keystone XL aux États-Unis, qui devrait entraîner la création de 20 000 emplois des deux côtés de la frontière.

Le document approuvé samedi et permettant le financement de l'État contenait également une prolongation de deux mois de la réduction de l'impôt sur les charges sociales.