Les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi, toujours sous la pression de la crise en Europe où l'agence de notation Fitch a abaissé la perspective de la note de la dette à long terme de la France, actuellement «AAA».Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a cédé 34 cents sur le New York Mercantile Exchange, à 93,53$.

«Le marché reste sous la pression de l'Europe, en particulier avec la révision à la baisse de la perspective de la note française», a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le dernier coup de semonce lancé à Paris est venu vendredi de Fitch qui a abaissé à «négative» contre «stable» auparavant la perspective de la note de la dette à long terme de la France, actuellement «AAA», la meilleure possible.

«Les marchés comprennent qu'il va y avoir encore plus d'austérité en Europe, ce qui va se traduire par une baisse de la demande», a expliqué M. Lipow.

«Bien que les statistiques soient meilleures qu'attendu, le sentiment général reste que la zone euro se contracte et que la croissance des Etats-Unis est tiède», ont souligné les analystes de JPMorgan.

Entre autres, les États-Unis ont enregistré au cours de la semaine du 4 au 10 décembre un nouveau recul des inscriptions au chômage, qui sont tombées à leur niveau le plus faible en un peu plus de trois ans et demi.

En outre, l'activité manufacturière de la région de New York s'accélère en décembre, pour s'installer à son niveau le plus élevé depuis le mois de mai, selon l'indice Empire State du mois de décembre publié par la banque centrale américaine (Fed).

Pour Tom Bentz, de BNP Paribas, ces statistiques publiées jeudi n'ont pas davantage tiré le marché car ce dernier «savait déjà que la situation s'améliorait aux Etats-Unis».

Selon Andy Lipow, les cours se fixent sous 100$ le baril car «le marché a commencé à vraiment intégrer les décisions de l'Opep» annoncées cette semaine.

Les 12 pays du cartels se sont entendus sur un plafond de 30 millions de barils par jour (mb/j) pour leur offre conjuguée, ce qui correspond à peu près à leur niveau de production actuelle. Il s'agit toutefois d'une première révision à la hausse des objectifs de production depuis trois ans.

La production de l'Opep, qui pompe 35% de l'or noir mondial, avait atteint en novembre 30,68 mb/j, selon l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).