Au lendemain d'une journée marquée par la publication d'une évaluation économique favorable et d'une suspension des transactions en Bourse, le titre d'Orbite Aluminae (T.ORT) a progressé de 1,7% hier à Toronto, pour terminer la séance à un prix de 3,00$, en hausse de 5 cents par rapport à son cours officiel de clôture, mardi.

L'action s'est envolée à 3,81$ en début de journée, avant qu'un problème technique à la Bourse de Toronto n'empêche l'accès aux données de tous les titres dont le symbole commence par une lettre entre M et Z. Le titre a plongé à la reprise, en fin d'avant-midi.

L'évaluation économique préliminaire préparée par Genivar pour le compte d'Orbite prévoit une valeur actuelle nette avant taxes de 7,7 milliards de dollars sur 25 ans pour le projet de construction d'une usine d'alumine métallurgique et de terres rares en Gaspésie. L'ambitieux plan d'Orbite prévoit la construction d'une dizaine de ces usines d'ici 2020 à 2023, a précisé hier le président et chef de la direction, Richard Boudreault, en marge d'une téléconférence avec des analystes.

Orbite Aluminae a mis au point un nouveau procédé d'extraction et de production d'alumine métallurgique à partir d'un gisement d'argile de Grande-Vallée. Ce procédé à faible coût ne produit pas de boues rouges toxiques comme dans le cas du procédé traditionnel Bayer.

«Ainsi, nous croyons qu'Orbite pourrait devenir la cible de n'importe quel producteur global d'aluminium intéressé à sécuriser une source d'alumine à faible coût», souligne l'analyste Marc Johnson, de M Capital Partners, dans une note de recherche.

Rappelons que l'évaluation économique préliminaire, tout en présentant les premières données financières d'un projet, est une étude dont la marge d'erreur est importante.

Par exemple, pour l'estimation des coûts initiaux de 500 millions pour une usine, Genivar se laisse une marge de manoeuvre de plus ou moins 30%. Le niveau de détail suffisant pour prouver la rentabilité d'un projet et pour se présenter devant les banques ne sera atteint qu'avec l'étude de faisabilité, en 2012.