Les prix du pétrole ont terminé sur une baisse lundi à New York, dans un marché paralysé par les incertitudes entourant la gestion de la dette publique en zone euro et aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a clôturé en recul de 75 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 96,92 $, sur le New York Mercantile Exchange.

La séance de lundi a été orientée à la baisse «par l'incertitude à propos du système financier en Europe et ici aux États-Unis avec l'échec de la super-commission du Congrès et l'avertissement de Moody's sur les banques et la dette française», a commenté John Kilduff, analyste chez Again Capital.

L'agence américaine de notation a menacé de dégrader la note souveraine française. Dans un commentaire, Moody's a estimé que «les coûts de financements élevés (sur une longue période, NDLR), conjugués à une perspective de croissance qui se détériore, auront des implications de crédit négatives». En clair, cela signifie une potentielle baisse de la note du pays.

Aux États-Unis, la «super-commission» mixte du Congrès -six républicains et autant de démocrates - chargée de trouver 1200 milliards de dollars d'économies a jusqu'à mercredi minuit pour adresser ses recommandations. Mais ses 12 membres pourraient annoncer leur échec à s'entendre dès lundi.

Les élus restent plus que jamais divisés sur les moyens d'arriver à une réduction de la dette, les démocrates misant sur des hausses d'impôts pour les plus riches et les républicains prônant des coupes drastiques dans les programmes sociaux.

«Les deux camps agissent pour l'élection (présidentielle) de 2012, c'est très décevant de voir ce genre de processus politique», a jugé M. Kilduff.