Les prix du pétrole reculaient lundi à l'ouverture à New York, sous le coup d'un fort renchérissement du dollar qui le rend moins intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.

Vers 9h15, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de brut pour livraison en décembre s'échangeait à 91,91 dollars, en baisse de 1,41 dollar par rapport à vendredi.

Les cours se trouvaient sous la pression d'un net raffermissement du dollar, qui s'expliquait par deux facteurs, a estimé Phil Flynn, de PFG Best.

D'une part, «les inquiétudes concernant l'Europe persistent» malgré l'accord annoncé jeudi matin par les pays de la zone euro pour endiguer la crise de la dette et l'euro se repliait autour de 1,40 dollar, a relevé l'analyste.

«Bourses et euro en baisse: les suspects habituels sont réunis et les prix du brut s'orientent à la baisse», a constaté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).

D'autre part, le gouvernement japonais est de nouveau intervenu sur le marché des changes pour affaiblir le yen, qui évoluait à des records de faiblesse, dopant par ricochet le billet vert.

Selon Phil Flynn, les cours subissaient par ailleurs «des prises de bénéfice» au dernier jour d'un mois de forte reprise sur les marchés financiers: malgré un repli vendredi et lundi, ils restent sur une hausse d'environ 13 dollars depuis le début octobre.

Le marché pétrolier «a suivi cet incroyable rebond des places boursières: les inquiétudes concernant l'Europe et les craintes de récession aux États-Unis (qui se sont apaisées au cours du mois) ont dicté la tendance», a estimé l'analyste.