Paris et Québec ont officiellement jeté mercredi les «bases d'une coopération globale» autour du Plan Nord, la France affichant ouvertement l'ambition de devenir un des premiers investisseurs dans ce «nouvel Eldorado».

Le ministre français de l'Industrie, Éric Besson, a assuré que le projet «soulevait l'enthousiasme des entreprises françaises».

Pour «aller de l'avant», les premiers ministres québécois et français, Jean Charest et François Fillon, doivent signer (à 11h00, heure de Montréal), à la faveur d'une rencontre à l'hôtel Matignon, une entente prévoyant la création de trois groupes de travail sur le développement du Nord du Québec dans les secteurs des mines, de l'énergie et du numérique.

La deuxième journée de la visite à Paris de M. Charest, venu célébrer les 50 ans de la Délégation générale du Québec, a été presque entièrement consacré au Plan Nord.

Dès le matin, le premier ministre a présenté son projet lors d'une table ronde réunissant une vingtaine de membres du MEDEF, le Mouvement des entreprises françaises, l'influent conseil du patronat français. Le premier ministre, micro à la main devant une grande carte du Québec, a ensuite vanté le «projet d'une génération» devant plusieurs centaines de représentants du milieu des affaires et des finances réunis par la puissante Chambre de commerce de Paris.

Le ministre de l'Industrie, Éric Besson, qui s'est rendu sur place début septembre, était présent aux deux occasions. Selon lui, le Nord du Québec a «tout pour devenir la nouvelle frontière pour les entreprises françaises».

«Votre Plan Nord soulève l'enthousiasme des entreprises françaises», a-t-il assuré à Jean Charest.