Les prix du pétrole ont fini en hausse lundi à New York, rebondissant après avoir pâti en début de journée de la déprime des places boursières européennes, inquiètes de l'éventualité d'un défaut de la Grèce.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 88,19 $, en progression de 95 cents par rapport à vendredi.

«Tous les éléments semblaient réunis pour une chute des cours du pétrole, ce qui est arrivé dans la nuit», a commenté Rich Ilczyszyn, courtier chez MF Global.

«Je ne sais pas pourquoi ils sont en hausse maintenant. J'en ai discuté avec les courtiers dans la salle des marchés, tout le monde se gratte la tête», a-t-il ajouté.

«Je pense qu'il s'agit d'un rebond technique en raison de couverture de positions» pariant sur une baisse des cours, ce qui tire le marché vers le haut quand les opérateurs liquident ces paris, a-t-il ajouté.

Les cours avaient chuté jusqu'à 85 $ dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée sur le marché new-yorkais, dans le sillage des marchés européens qui ont subi de fortes pertes lundi.

Les investisseurs s'inquiètent en effet de voir la Grèce faire défaut, une hypothèse évoquée explicitement par le ministre allemand de l'Économie Philipp Rösler.

L'euro est tombé sous 1,35 $ pour la première fois depuis février, poussant le dollar à la hausse, ce qui rend le brut moins attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.

Mais la devise européenne est revenue en fin de séance près de 1,36 $, ce qui a apporté un soutien aux cours du brut à New York, a expliqué Matt Smith, de Summit Energy.

Pour autant, «c'est une journée vraiment étrange», a-t-il concédé, se disant perplexe face au fort rebond des prix en fin de séance.

Selon Rich Ilczyszyn, les opérateurs du marché pétrolier ont aussi été réconfortés par la relative résistance de Wall Street, où le Dow Jones perdait environ 1% en fin de séance, alors que «tout le monde pensait que la Bourse allait s'effondrer».