Les prix du pétrole ont terminé en forte hausse mercredi à New York, soutenus par l'interruption prolongée de la production dans le golfe du Mexique, la vigueur soudaine des bourses et un rapport de la Fed positif pour la croissance américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre a grimpé de 3,32 $ par rapport à la veille, pour s'adjuger à 89,34 $.

Les cours de brut avaient bondi dès l'ouverture, en réaction à la situation dans le golfe du Mexique où les plateformes américaines fournissent le quart de l'or noir consommé dans le pays.

Bien que la tempête tropicale Lee, qui a atteint dimanche la Louisiane, n'ait infligé aucun dégât majeur, 36,9% de l'extraction pétrolière et 18,1% de l'extraction gazière de la zone étaient toujours suspendues mercredi, selon un rapport du Bureau de gestion et de réglementation des ressources énergétiques des océans (BOEMRE).

C'est deux fois moins que la veille, mais cette interruption prolongée n'avait pas été prévue par le marché.

Egalement, la production pourrait être perturbée au Mexique, deuxième exportateur de brut aux États-Unis. Un système en cours de formation au large de la péninsule du Yucatan, dans l'Est, a 70% de probabilité d'évoluer en cyclone tropical sous 48 heures, selon le Centre national des ouragans.

La nette hausse des cours s'explique «en partie comme une réaction à la formation de tempêtes alors que l'on continue de voir des productions stoppées dans le golfe du Mexique», a indiqué à l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.

Egalement, l'analyste a pointé «une corrélation avec les bourses» mondiales, qui ont terminés en forte hausse.

Une autre nouvelle a apporté du baume au coeur des opérateurs. Selon le Livre beige, rapport de conjoncture publié mercredi en préparation à la prochaine réunion de la Réserve fédérale (Fed), l'institution estime que l'activité économique des États-Unis a continué de progresser à un rythme modéré, tout en relevant «dans certaines régions une activité hésitante ou en train de faiblir».

«Même si cela ne montre qu'une croissance modeste de l'économie, c'est positif: ça vient arrêter le cycle de mauvaises nouvelles que nous avions eu avec les derniers indicateurs» sur l'économie américaine, a souligné M. Kilduff.