L'Association de l'exploration minière du Québec (AEMQ) estime à plus de 400 millions de dollars les investissements touchés par la nouvelle mouture de la réforme de la Loi sur les mines, en Abitibi seulement.

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Le projet de loi 14 entend obliger les détenteurs de titres miniers situés en périmètre urbain et en zone de villégiature à obtenir l'autorisation des autorités municipales pour procéder à des travaux d'exploration. Cette disposition serait rétroactive au 12 mai 2010.

Dans un communiqué publié hier, l'AEMQ parle de «geste inacceptable dans notre société démocratique» et «d'expropriation déguisée». L'Association a déjà comptabilisé en Abitibi des investissements de 400 millions sur des titres concernés par la mesure proposée, mais la recension se poursuit. «C'est à peine la pointe de l'iceberg», a déclaré la directrice générale, Valérie Fillion.

Le porte-parole de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, Ugo Lapointe, estime qu'il faut nuancer ce que l'AEMQ présente comme 400 millions d'investissements «menacés». «La très grande majorité des municipalités de l'Abitibi ne dit pas non au développement minier, soutient M. Lapointe. Les régions qui dépendent du développement minier vont continuer à vouloir développer leurs mines, mais elles auront leur mot à dire, ce qui est très bien.»