Les prix du pétrole se sont nettement repliés vendredi à New York, sous le coup de chiffres de la croissance montrant un ralentissement aux États-Unis, et alors que l'impasse politique à Washington se prolongeait sur la question du plafond de la dette.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 95,70 dollars, en repli de 1,74 dollar par rapport à la veille.

«Le marché continue d'être plombé par les inquiétudes autour de la dette américaine, puis les chiffres de la croissance (américaine) sortent et se révèlent inférieurs aux attentes. Les mauvaises nouvelles s'accumulent, les marchés sont sous pression», a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.

L'annonce d'un ralentissement bien plus marqué que prévu de la croissance américaine au deuxième trimestre, de mauvaise augure pour la demande d'or noir du premier consommateur mondial, a plombé les cours du brut.

La croissance économique des États-Unis a très nettement ralenti en 2011, atteignant au deuxième trimestre 1,3% en rythme annuel selon une première estimation du gouvernement, là où les économistes tablaient sur 1,8%.

De plus, le gouvernement a fortement révisé le taux de croissance du premier trimestre, désormais estimé à 0,4% contre 1,9% en juin.

Le marché restait par ailleurs pénalisé par l'absence de percée dans les négociations autour du relèvement du plafond de la dette à quelques jours seulement de la date d'un possible défaut de paiement, estimée au 2 août par le Trésor.

La pression est montée d'un cran sur les responsables politiques avant le week-end.

Le président Barack Obama a exhorté le Congrès à sceller un compromis pour éviter un défaut de paiement aux États-Unis avant mardi, alors qu'aucune solution ne se dégageait.

Le baril a limité ses pertes en cours de journée, après être brièvement tombé sous 95 dollars, en même temps que le marché boursier.