Les prix du pétrole ont fini en hausse mardi à New York, soutenus par l'affaiblissement du dollar au terme d'une séance rendue extrêmement volatile par l'incapacité des responsables politiques américains à s'accorder pour éviter un défaut de paiement des États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 99,59 dollars, en progression de 39 cents par rapport à la veille.

Hésitants pendant toute la journée, les cours ont grimpé en fin de séance jusqu'à 100,62 dollars, niveau inédit depuis début juin, avant de se replier sous le seuil psychologique des 100 dollars en clôture.

«Le seul vrai facteur soutenant les prix du brut, c'est l'affaiblissement du dollar, et aussi les chiffres positifs de la confiance des consommateurs», qui s'est redressée en juillet aux Etats-Unis, a constaté Matt Smith, de Summit Energy.

«Ce n'est pas le mouvement habituel, du dollar vers les actifs plus risqués, mais un mouvement de sortie du dollar en raison d'un manque de confiance. Le marché est donc volatil, vu l'incertitude» qui règne sur les marchés, a ajouté l'analyste.

Les élus du Congrès n'étaient toujours pas parvenus mardi à un accord pour relever le plafond de la dette des États-Unis. Lors d'un discours diffusé à la télévision lundi soir, le président Barack Obama a exhorté les républicains à éviter un défaut de paiement après le 2 août qui déclencherait une «grave crise économique».

«A long terme, un défaut ne serait pas une bonne nouvelle pour l'économie, et pourrait affecter la demande (de pétrole). Cet aspect finira par jouer, mais à court terme, l'impression qui continue de dominer, c'est que les États-Unis ne vont pas faire défaut, donc le marché réagit plus à l'évolution des monnaies pour l'instant», a estimé Tom Bentz, de BNP Paribas.

Tout affaiblissement du dollar a tendance à pousser vers le haut les cours des matières premières libellées en monnaie américaine, rendues plus intéressantes pour les investisseurs munis d'autres devises.