Près de huit mois après les audiences publiques de Chibougamau et Mistissini, la décision des gouvernements se fait toujours attendre dans le dossier de Ressources Strateco (T.RSC), qui veut construire une rampe d'exploration souterraine pour son projet de mine d'uranium Matoush dans les monts Otish.

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Le projet d'exploration avancé est soumis à la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Pour aller de l'avant, il doit obtenir l'autorisation des autorités environnementales de Québec et Ottawa, de même que de la Commission canadienne de la sûreté nucléaire (CCSN).

Le comité fédéral d'examen a déjà soumis son rapport à la CCSN et à l'Agence canadienne d'évaluation environnementale. L'Agence a toutefois demandé quelques éléments supplémentaires à Strateco, dont une mise à jour de l'analyse de risques écotoxicologiques et «une évaluation des mécanismes d'information, d'échanges et de communication avec la Nation crie de Mistissini», selon un communiqué publié hier par l'entreprise. Strateco dit pouvoir fournir les informations nécessaires dès la semaine prochaine.

Rappelons que la nation crie de Mistissini avait indiqué son opposition au projet au cours des audiences de novembre. «Le dialogue a repris», nous a indiqué hier le président et chef de la direction de Strateco, Guy Hébert.

Quant au comité provincial d'examen, il n'a toujours pas remis ses recommandations à la sous-ministre de l'Environnement du Québec. Il devrait le faire dans la première quinzaine d'août, assure son président, Pierre Mercier. «Le délai est peut-être un peu long, convient M. Mercier, mais c'est un dossier assez complexe et il a fallu prendre le temps nécessaire pour avoir les rapports d'analyse et prendre en considération ce qui s'est dit aux audiences publiques. Ça implique plusieurs directions de ministères. Nous en sommes à finaliser le rapport.»

Le titre de Strateco (RSC) a fait du surplace hier à la Bourse de Toronto, à 44 cents.