Les prix du pétrole ont nettement rebondi mardi à New York, effaçant leurs pertes du début de journée à la faveur d'un certain apaisement des marchés financiers vis-à-vis de la crise de la dette en zone euro.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 97,43 $, en hausse de 2,28 $ par rapport à la veille.

Les cours, qui avaient perdu 3,5 $ vendredi et lundi, sont tombés à 93,55 $ en début de journée sur le marché new-yorkais, avant de signer un rebond spectaculaire.

Le marché pétrolier a été agité par les changements d'humeur des investisseurs face à la crise européenne.

«On est passé de calamiteux à OK», a constaté Bart Melek, de TD Securities.

«On a assisté à un fort mouvement de ventes en début de journée en raison des difficultés du marché obligataire italien. Il y a eu ensuite des rumeurs indiquant que la banque centrale (européenne) avait acheté des titres de dette publique, cela a relancé la prise de risque. L'amélioration de l'environnement macroéconomique a tiré les cours du brut vers le haut», a-t-il expliqué.

«Si la stabilisation se poursuit (mercredi), il y a de bonnes chances que le brut se renchérisse», notamment en raison de l'offre limitée d'essence sur le marché américain actuellement, a avancé l'analyste.

Alors que les marchés paniquaient lundi et mardi matin face à la possibilité de voir l'Italie ou encore l'Espagne peiner à se financer sur les marchés, des rumeurs ont indiqué que la BCE avait procédé à des acquisitions de titres de dette de ces deux pays.

Cette augmentation de la demande a permis de faire baisser les rendements de ces titres, soulageant les marchés inquiets de l'envolée des taux obligataires, qui rend toute levée de fonds plus coûteuse pour ces pays.

Les marchés européens ont par conséquent limité leurs pertes, comme Wall Street, Milan terminant sur un net rebond. L'euro s'est stabilisé.