Le chiffre d'affaires des plus grandes sociétés minières du Canada a augmenté de 38% en 2010, selon PwC.

Leur bénéfice net a explosé de 1536% pour atteindre les 8,9 milliards de dollars US, tandis que leurs flux de trésorerie liés aux activités d'exploitation ont bondi de 224%, selon un rapport de Pricewaterhouse Coopers (PwC) publié mardi.

Le rapport du cabinet d'audit, de conseil et d'expertise comptable contient l'analyse annuelle des 40 plus grandes sociétés minières du monde, dont neuf ont leur siège social au Canada.

À l'échelle mondiale, le total des actifs des 40 plus grandes minières a atteint 943 milliards US en 2010. L'année 2011 s'annonce encore plus prometteuse, leurs actifs étant déjà sur le point de franchir la barre des 1000 milliards US.

Dans l'ensemble, leur chiffre d'affaires a augmenté de 32%, pour atteindre 435 milliards US. C'est la première fois que ce nombre dépasse les 400 milliards US.

Selon le rapport de PwC, cette hausse s'expliquerait par l'inscription de niveaux records de trésorerie et d'immobilisation corporelles dans les bilans des grandes sociétés minières.

Désormais établi à 110 milliards US, leur bénéfice net a augmenté de 156%. Les flux de trésorerie tirés des activités d'exploitation ont crû de 59%, allouant aux minières plus de 100 milliards $ de fonds en trésorerie à la fin de l'année.

Le rapport révèle également que la capitalisation boursière de ce groupe de sociétés a augmenté de 26% à la fin de l'année. La plus petite entreprise du groupe a vu sa capitalisation boursière passer de 6,5 milliards US en 2009 à 11 milliards US en 2010.

«Nous expliquons ce bond des bénéfices par les prix records des matières premières doublés d'une augmentation globale de la production de 5% en 2010», a affirmé Nochane Rousseau, leader de l'industrie minière pour la région de Québec de PwC.

Elle a ajouté que la demande des pays émergents pour les ressources naturelles semblait «intarissable».

«Le taux de croissance du PIB de 7% que la Chine cible et présente dans son plan quinquennal renforce la demande pour les métaux de base.»

Mme Rousseau a aussi dénoncé le manque de main-d'oeuvre expérimentée dans le secteur, avant d'expliquer que les coûts d'extraction minière avaient grimpé, en dépit des bénéfices élevés.

Les faibles teneurs du minerai traité, la flambée du prix du carburant et la faiblesse du dollar américain expliqueraient la hausse des coûts.

«Cela augmentera probablement la base des coûts globale et les prix des matières de façon permanente», a-t-elle conclu.

Pour satisfaire à la demande, les 40 plus grandes sociétés ont annoncé des dépenses en capital de 311 milliards US pendant les prochaines années. Plus de 120 milliards US y seront consacrés en 2011, ce qui représente plus que le double du total dépensé en 2010, et qui comprenait aussi des investissements de maintien.

L'activité du marché des transactions devrait demeurer soutenue, car davantage de minières sont mieux pourvues pour financer des activités de fusions et acquisitions.