Les prix du pétrole ont enregistré un fort rebond mercredi à New York, le baril terminant à plus de 100 $, soutenu par la stabilisation des stocks de brut aux États-Unis dans un mouvement généralisé de hausse des marchés de matières premières.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 100,10 $, en hausse de 3,19 $ par rapport à la veille.

«Le mouvement est propre à l'ensemble des matières premières», a observé Tom Bentz, de BNP Paribas. Le secteur, volatil depuis environ deux semaines, a rebondi, en particulier l'argent, qui avait perdu environ 30% depuis le début du mois.

Le baril a dépassé la barre des 100 $ en clôture pour la première fois depuis une semaine, après avoir terminé la veille à son plus bas niveau depuis le 22 février.

«Les courtiers partent à la chasse aux bonnes affaires», a constaté Tom Bentz.

Les prix ont accéléré leur progression après la publication des chiffres hebdomadaires sur l'état des stocks aux États-Unis du département américain de l'Énergie.

L'état des stocks «n'est en aucun cas haussier, mais le marché le considère comme un facteur de soutien d'une certaine manière», a rapporté M. Bentz.

Les stocks de pétrole brut sont restés stables par rapport à la semaine passée, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à les voir progresser de 700 000 barils.

De plus, la quantité de brut conservé à Cushing (Oklahoma), principal centre de stockage du pays, a diminué, même si elle se maintenait non loin de ses niveaux record de l'an passé.

«Une réduction des importations et un taux supérieur d'utilisation des raffineries se sont combinés pour garder les stocks de brut quasi inchangés pendant la semaine du 13 mai», a expliqué Nic Brown, de Natixis.

La distribution a par ailleurs été perturbée par la fermeture des oléoducs Keystone (qui vient du Canada) et Capline (qui dessert le centre des États-Unis), a ajouté l'analyste.

Par ailleurs, l'augmentation des stocks d'essence a été plus limitée que prévu, de 100 000 barils contre 600 000 barils attendu.